Présidentielle : les prémices de la guerre froide

Publié le par Valeo

Crucifixion du sauveur socialiste, Dominique Strauss-Khan, imbroglio au sein de ce même parti pour les primaires, combats de personne, dérapages verbaux sévèrement critiqués. De petites batailles en petites batailles, sous fond de guerre froide, le glas a sonné pour l’ouverture des hostilités en vue de la campagne Présidentielle.

« Nous nous assurerons que la campagne ne sera pas une campagne de caniveau ponctuée de boules puantes », dixit Xavier Bertrand. En dépit de sa bonne foi, mais surtout d’une certaine lucidité dans l’analyse des faits et de cette belle science politique que nous chérissons tous, il serait juste de constater que les évènements prennent une toute autre tournure. Est-ce utile de rappeler que la politique n’a jamais été une histoire de sentiments ? Juste un mélange de courbettes et d’hypocrisie. Que dis-je ?, de diplomatie où chacun s’attèle à défendre ses convictions en écrasant l’autre avec le sourire. Mais ce n’est pas le propos.

Le théâtre de la politique

Depuis que le spectre du 22 Avril 2002 plane sur nos têtes, les mouvements d’incitation au vote se sont multipliés, devoir citoyen, à juste titre. Seulement, nous sommes parfois enclin à nous demander si ce droit de vote est vraiment utile. Les différentes élections apparaissent comme une vaste supercherie. Une pièce de théâtre bien écrite et exécutée avec une talent certain par les acteurs en présence, nos chers hommes politiques, dont le dénouement est connu à l’avance par ces derniers et que le public ne découvre, avec émerveillement ou dépit selon les aspirations de chacun, qu’à la fin de cette sombre mascarade. Une lubie, me direz-vous. Certes. Seulement, les faits parlent d’eux même.

Qui manipule qui ? 

Sans être, pour autant, taxé d’être un adepte de la théorie du complot, l’enchaînement des évènements, à l’approche des Présidentielles semble explicite. Il ne s’agit aucunement de critiqué la politique menée par qui que ce soit. A mon sens, ils ne restent tous que des marionnettes, qui n’ont même pas l’illusion de la liberté parce que ils savent dans quoi ils s’engagent. N’est-ce pas là, le principe d’adhésion à un parti ? Seulement, qui tire les ficelles ? Telle est la vraie question. Passons. M. Nicolas Sarkozy, tenant du titre, semble, en dépit de sa faible côte de popularité et des sondages, qui ne restent que des estimations, et d’un bilan moyen dans l’ensemble, parti pour remettre le couvert. Hormis, les combats de personnes, d’idées, de programmes qui discréditent un Parti Socialiste à l’agonie malgré les efforts de ses dirigeants, Martine Aubry, en tête. La faiblesse et le manque de crédibilité des propositions quasi « utopique » (Ecologiste, Parti Radical, etc.) pour une société pas vraiment empreint au changement, une percée Lepéniste agitant ses spectres de naguère ; le vrai élément à sortir de ce jeu politique reste le processus d’épuration, en marche, des adversaires du parti au pouvoir. Même si la résistance reste active face au rouleau compresseur qu’est la droite, les tentatives de déstabilisation ne sont pas à ignorer.

La promotion empoisonnée de DSK au F.M.I (Fond Monétaire Internationale), qui n’était autre qu’une manœuvre d’éloignement et d’éviction d’un élément perturbateur et nuisible, ne semble pas savoir eu la même résonance dans son esprit. C’est le jeu de la politique, il a cherché à s’imposer et revenir plus fort que jamais avec un rôle de joker assumé, sans pour autant pensé qu’il ne tenait pas toutes les cartes en main. Terrible erreur et la réponse ne s’est pas fait attendre. Profitant de son mauvais penchant pour les femmes, il s’est fait durement taper sur les doigts. Une sombre affaire de viol et un adversaire au tapis. Son lieutenant, Martine Aubry, qui malgré son courage et quelques succès concernant la bonne tenue de la maison manque d’envergure nationale et internationale. Elle est même présentée comme la future marionnette de DSK et des éléphants du parti. Cependant, restant un adversaire de taille, elle a été mêlé à une histoire où son mari l’avocat, Jean-Louis Brochen, serait un islamiste, peur viscérale du moment. De plus, elle s’est mise à dos 22 à 25 millions d’internautes pour avoir dénigrer leurs passe-temps favoris   Facebook  et Twitter. Autant de choses anodines qui prennent des proportions démesurées dans ce contexte de lutte acharnée. Marine LePen n’inquiète guère. Sa tentative de se travestir en femme, que dis-je, en agneau ne semble duper personne hormis ses propres adeptes, car tout le monde sait de qui elle est la fille. Eva Joly, qui avait sûrement un coup à jouer dans le jeu des alliances du deuxième tour et imposer un minimum sa vision écologiste à louper une occasion de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Dérapage contre une fierté nationale et républicaine durement payé. Tollé, flot de critique. Le reste des opposants (Jean-Luc Mélenchon, François Bayrou, le centre, etc.) ne restent que des protagonistes du jeu politique. Rien n’est encore joué. Cependant, il ne faut pas oublier que ce ne sont que les premiers vents de la tempête annoncée et donc que le pire reste à venir.

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